Classe Écritures : Frédéric Forte : Non à la fin

Du haut de la tour, la vue est surprenante.
Les gens semblent être des fourmis comparés aux panneaux.
Un grand soleil envahit le ciel, soudain, une explosion.
Elle n’est pas très bruyante mais elle est visible.
La ville continue son activité sans s’en rendre compte.
Une autre explosion retentit, plus forte cette fois.
Une partie du bâtiment s’effondre complètement.
Les personnes tombent sans crier, tellement c’est rapide.
Le vertige commence à l’envahir très lentement.
Il se dit qu’il a eu beaucoup de chance comparé aux autres.
Les cris commencent à résonner entre les débris en béton.
Le bâtiment d’en face s’est complètement effondré.
Il n’a pas le choix, il doit choisir comment il va mourir.
Sauter, ou tenter sa chance et survivre à la prochaine explosion.
Le temps semble s’arrêter, les bruits semblent figés.
Les gens se battent pour les trousses de premier secours.
Des sueurs froides coulent le long de son front.
Son cœur bat comme il ne l’a jamais fait autrefois.
Il se réveille, et sort de son cauchemar rapidement.
Malheureusement, il se rend compte que ce n’est pas un cauchemar.
Beaucoup de personnes font leurs prières dans un coin.
Est-ce vraiment nécessaire compte tenu des circonstances ?
Il n’y a plus d’espoir, il va y passer avec les autres.
La tension, le stress, la surprise deviennent intenses.
L’avion commence à se rapprocher de plus en plus .
Des gyrophares commencent à sonner peu à peu.
Les secours commencent à arriver, trop tard.
Les personnes du rez-de-chaussée se font évacuer en premier.
Il faut agir, il ne peut pas rester comme ça sans rien faire.
Une autre explosion se produit rapidement.
Les cris et les pleurs se font de plus en plus forts.
Évidemment, il se trouve au dernier étage.
Pris de panique, il saute.

Texte en hommage aux attentats du 11/09/2001

Donatien Carriedo-Boulland