Classe Écritures : Elsa Escaffre : Une autre fin

L'espion qui venait de l'Est

Il devait, seul, attaquer la Mafia. L’entreprise criminelle avait, il y a quelques jours, réussi à voler les dossiers prouvant que c'était le FSB qui avait assassiné tous les présidents. Il ne fallait surtout pas que le monde apprenne que la Russie avait commandité ces actes. Alors l'agent allait jouer un rôle clé dans la suprématie de la Russie dans le monde. Après avoir bien étudié les plans d'attaques et les stratégies de défense. C’était en Sicile qu'il se rendrait car les services secrets avaient suivi l'avion des Mafieux jusqu’à sa destination.
Dix jours d’entraînement intensif et il était enfin prêt. Il prit l'avion. Arrivé en Sicile, il fit un camp qui lui servirait de base plusieurs semaines. Il gagna le premier village pour réquisitionner de la nourriture.
Le lendemain, il partit vers la base de la Mafia. C'était un grand immeuble tout noir qui était énormément surveillé. Aujourd'hui, il devait affaiblir les défenses des malfaiteurs pour, les prochains jours, simplifier ces prochaines attaques.
Une pluie de balles s'abattit sur les gardes du quartier général et plusieurs cris de douleur retentirent en quelques secondes. Des renforts arrivèrent mais quittèrent le monde quelques secondes plus tard d'une balle en plein cœur. Il s'enfuit pour se reposer. Il mangea et mit au point la nouvelle stratégie. Il allait tirer du côté de la porte principale puis rentrer dans le quartier général et attaquer la salle principale où étaient entreposés les dossiers du FSB.
Après un feu nourri, il rentra en force dans le quartier général. La première salle était spacieuse avec un toit très haut. Il arriva dans la salle et acheva les survivants jusqu’à la deuxième salle. Elle était vaste avec un escalier et de grandes vitres. Puis ils monta. Il n’y eut pratiquement pas de résistance. Il s’engagea dans l’escalier et il reçut une balle en plein front qui projeta son corps en arrière et acheva sa course dans les premières marches.

Chapitre 7

— Monsieur Poutine, Monsieur Poutine ! Vous êtes réveillé ?Le vieil homme était avachi dans son fauteuil au velours tâché et passé, vêtu d’un pyjama élimé. Sa tête était penchée sur le côté. De la bave avait coulé le long de son menton glabre et fripé. Elle avait mouillé le col de sa veste, donnant à celle-ci une teinte plus soutenue que le reste du vêtement verdâtre. La pièce, comme le reste de l’EHPAD, dégageait une odeur de désinfectant mêlée d’urine. Son regard, dont on disait jadis qu’il était d’acier, avait perdu son éclat et son intelligence. Il évoquait maintenant la démence, le vide, la peur, la terreur. L'ancien chef d'un des plus puissants états du monde : il avait fait trembler tous les peuples. Maintenant le verdict était définitif, sans appel : démence sénile précoce Son cerveau s’était atrophié de telle manière qu’il ne possédait guère plus de facultés intellectuelles et d’analyse qu’un enfant de deux ans.— Je suis venu vous chercher pour vous emmener dans la salle commune car aujourd’hui c’est lundi, jour de loto avec les camarades du parti.Le vieux monsieur sourit avec naïveté à la proposition de Svetlana et se laissa faire. A peine était-il arrivé dans la salle d’activités qu’il avait déjà oublié son rêve...

Sacha Zych-Minkine