Hélène Gaudy

« L’écriture est une matière vivante dont la publication n’est qu’une étape. Le texte partagé est l’aboutissement de tout un processus qui reste, souvent, la part la plus mystérieuse de la littérature.
Le mythe de l’écrivain saisi d’inspiration face à une page blanche a la vie dure. Pour ouvrir l’écriture à chacune et chacun, peut-être faut-il d’abord réaliser à quel point elle est liée au monde qui nous entoure : on écrit avec ce qui nous touche, nos histoires, nos familles, les faits divers, le cinéma, la musique, les autres livres qui infusent en nous et ressortent sous une autre forme.
Un texte, c’est une série de tentatives, de choix, d’allers et retours qui épousent, aussi, les contours de ce qu’on vit. On revient sans cesse sur soi-même pour s’amender, se re-lire. L’écriture est un processus de dédoublement : la personne qui se relit ne doit pas être tout à fait la même que celle qui a écrit. Si l’écriture est une enquête, il nous faut alternativement être l’enquêteur, le malfaiteur et la victime. Apprendre à adopter différentes distances, différents regards. Se laisser guider par l’impulsion du premier jet puis y revenir, déchiffrer les indices qu’on avait soi-même posés sans toujours en avoir conscience. S’essayer à l’art du montage : voir ce qu’un fragment produit si on le frotte à d’autres, quels sens nouveaux cela fabrique. Parfois, ce qui émerge alors n’est pas du tout ce qu’on avait cru écrire : un autre récit s’est formé à notre insu, entre les lignes, auquel seule la distance rend sensible. »

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• Un ciel bleu (Chloé A.)
  
• Derrière les couleurs (Eléana L.)
  
• À ce félin (Loïc M.)
  
• À l'aube (Mélissa L.)
  
• C'est un patrimoine révolu (Jocelin B.)
  
• D'une main ferme (Jade L.)
  
• Joviale et lumineuse (Eva L.)
  
• L'immensité (Marin T.)
  
• Les deux maisons (Noa C.)
  
• Les vibrations (Mathilde R.)
  
• Ne néglige aucun point de vue (Océane A.)
  
• Profite des vents (Léo S.)
  
• Ses yeux pétillent (Louna L.)