Classe Écritures : Johary Ravaloson

La menace

Lorsqu’elle réussit enfin à neutraliser son adversaire, elle récupéra son couteau et le poignarda en plein cœur. Elle rentra ensuite chez elle pour nettoyer Jack, son poignard parlant.

Leïla vient de Gwadenlavia, un monde parallèle, mais est passée en Angleterre, par un portail, lorsqu’elle avait 26 ans. Toutefois, elle y a vécu durant toute son enfance avant de devoir fuir. Désormais, sa demeure n’est jamais fixe et elle garde toujours Jack avec elle.

Elle est revenue sur Terre pour deux raisons : pour son amour pour cette planète, et pour éliminer la Menace, qui est une organisation voulant faire régner la terreur sur ce monde, dont le chef a tué ses parents, Amanda et Jabor. Avant, Sam était leur plus fidèle ami mais il avait cédé à la soif de pouvoir. Leïla se le rappelle comme si c’était hier.

Leïla n’avait que dix ans. Elle était chez elle, en compagnie de ses parents. Leur vieil ami, Sam, était venu leur rendre visite. Le voyant, le père de Leïla lui ordonna de monter dans sa chambre avec un tel air qu’elle fila sans demander son reste. Elle eut à peine le temps de monter dans sa chambre qu’elle entendit un hurlement de douleur, des bruits de verre brisé, et une odeur de chair brûlée emplit la maison. Puis son père accourut et lui ordonna :

" Fuis, je vais retenir Sam le plus possible !
Soudain, on entendit crier d’en bas :
— Tu vas payer pour Kitty !
Puis une langue de feu jaillit de l’endroit d’où venait le cri. Son père créa un bouclier d’eau, avant de répliquer sur le même ton :
— Sam, c’est elle qui s’est sacrifiée pour le bien des humains et de notre monde !
Jack répéta :
— Fuis !"
Leïla s’enfuit, se jurant qu’elle protégerait les humains de Sam et le tuerait, lui, ainsi que les dix gardes d’élites qui le protègent.

Elle se reprend, se rappelant qu’elle doit se nettoyer sinon le sang risque de sécher :
— Nettoie-moi, je sens que le sang sèche !
Elle le nettoie, mais les souvenirs la reprennent.
Lors de sa fuite vers Gwadenlavia, elle avait déclenché son pouvoir qui permettait d’augmenter ses capacités physiques.

À peine s’était-elle éloignée de la maison qu’elle entendit son père crier et son corps désarticulé jaillir de la maison enflammée. Elle n’eut pas le temps de s’attarder sur ce spectacle morbide car elle entendit des cris et vit une vingtaine de membres de la Menace qui l’avaient repérée et la poursuivaient. Leïla avait une bonne avance et ses ennemis ne parvenaient pas à la rattraper. Hélas, parmi ceux qui lui couraient après, il y avait deux gardes d’élite. C’étaient des jumeaux. Ils avaient une technique pour pouvoir atteindre n’importe qui. Medhi, le premier jumeau, jeta un éclair sur Yanis, le second jumeau, qui utilisant son pouvoir, généra un champ de force. La puissance de l’onde de choc lui permit d’arriver à côté de Leïla, mais celle-ci, immédiatement, lui asséna un violent coup de manche de poignard dans la tête. Jack cria :
— Voilà, c’est bien fait !
Le coup amplifié par le pouvoir de Leïla magnifiquement porté assomma Yanis qui s’effondra. Leïla remercia silencieusement son père de lui avoir appris à se battre si tôt et se demanda quand Jack cesserait de se comporter comme un enfant.

Elle finit de se nettoyer et va noter dans son journal les trois membres tués de la Menace. Elle compte, étouffant un bâillement, qu’elle a éliminé cent-soixante-dix-sept membres sur les deux cents qui constituent la Menace. Il n’en reste plus que vingt-trois : Sam, ses dix gardes d’élites et une phalange. Une phalange est un regroupement de douze personnes qui doit assurer le chaos sur une ville ou une région. Il reste celle de Berlin. Trop fatiguée pour entreprendre ce voyage de suite, elle va se coucher.
Dans son lit, elle se rappelle son enfance sur Terre. Sa mère qui lui racontait la vie sur Gwadenlavia, son père qui lui chantait « sa chanson à lui », et les visites de Sam et de Kitty, avant qu’elle ne meure et qu’il ne tourne mal. Leïla se rappelle même la fois où elle avait fait manger des cocons de chenilles à Georges, leur fils, en lui faisant croire que c’était réservé aux « personnes importantes ». Elle sombre dans le sommeil, toujours nostalgique, et rêve de ses parents.
Au matin, elle met Jack à sa ceinture, attrape son journal et quelques vêtements qu'elle fourre dans le coffre de sa moto, puis prend la route.
À Berlin, elle demande une chambre dans un hôtel miteux. Elle paye la chambre, paye le repas, et paye pour éviter les questions.
Quelques heures plus tard, Leïla sort d’une ruelle sombre, souriant à demi. Elle a les cheveux en bataille et plusieurs traces d’hématomes sur les joues ; son regard est froid et déterminé. L’endroit est désert. De la brume. Une église sonne dans le lointain. Des bruits de pas précipités. Les bruits de pas lui rappellent lorsqu’elle avait dû fuir son monde. Le souffle de ses poursuivants, l’odeur de la peur et leurs cris, lorsqu'elle avait passé le portail, la hanteront toujours.
Jack la ramène à l’instant présent :
— Qu’attends-tu ?
Elle se ressaisit, ce souvenir a encore renforcé sa détermination. Elle se met à courir en direction des bruits de pas, Jack à la main. Elle vient de dire non.
Mais à quoi ? À la tyrannie de la menace. Effectivement leurs membres ont voulu l'attirer dans un piège, mais le piège s'est retourné contre eux, deux d'entre eux sont morts et ils ont été mis en fuite. Ils ont été surpris qu'elle s'oppose à eux car ils ne connaissent pas ses faits d'armes. Effectivement elle a détruit leur réseau de communication et il est vrai que la dernière fois qu'ils s'étaient rencontrés c'était durant sa fuite vers Gwadenlavia. C'est vrai qu'elle a bien changé.
Tout en courant, elle se remémore son entraînement qui l’a tant changée.
Le premier jour de son entraînement, un homme entre deux âges s'était présenté :
— Je serai désormais ton maître d'armes. Je m'appelle Jonathan.
Elle avait trouvé dure la première année, faillit abandonner la deuxième année jusqu'à ce qu'elle comprenne que Jonathan la poussait dans ses retranchements enfin qu’elle se surpasse. L'entraînement, toute une éducation, avait duré dix ans.
Dans la salle flottait toujours une odeur de sueur. Il n'y avait que Leïla et son maître d'armes, encore et toujours Jonathan. Des mannequins de paille et des engins de musculation. Leïla venait de se faire désarmer par son maître car il avait fait tomber une cible en jetant une de ses sandales dedans, et Leïla avait tourné la tête une fraction de secondes. Jonathan en avait profité et l’avait désarmée. Sa lame sur la gorge de Leïla, il avait dit :
— Tu as perdu !

Au lieu de lui faire un grand sermon sur la concentration, il préféra alors lui raconter, pour la faire sourire, que quelque part, dans un monde parallèle, vivaient des tukutus, des guerriers immenses et impressionnants.

Il existe cependant un moyen de les vaincre ! Voici une recette infaillible :

  1. Ramasser un caillou.
  2. Le jeter derrière le tukutu.
  3. Regarder le tukutu vivoter (il a les yeux qui lui sortent de la tête).
  4. L’embrocher dans le dos avec la dernière énergie.
  5. Triompher à son aise.

À ces mots, Leïla éclata de rire, mais lorsqu'elle recommença à se battre, toutes les tentatives de Jonathan pour la déconcentrer se soldèrent par des échecs.
Le jour où elle avait reçu Jack, le poignard de Jonathan avait été triste, car bien qu’ils soient bons amis, c’était le jour de l’enterrement de Jonathan qui était mort de vieillesse. Ils avaient été unis par un lien spécial, car ils le pleuraient tous deux. Effectivement, Jack était le poignard de Jonathan.
Elle revient à l'instant présent. Il n'en reste plus que dix à éliminer pour achever cette phalange. Dans une ruelle, elle aperçoit un membre des leurs, blessé à la jambe, qui, lorsqu'il la voit, veut crier pour alerter les autres, mais s'effondre, le poignard de Leïla dans la gorge. Leïla va ramasser Jack et s’élance pour s’en aller. Mais à peine veut-elle sortir que Yanis, le jumeau aux champs de force, apparaît d'un côté. Elle se retourne et voit que Mehdi bloque l'autre côté :
— Flûte je n'ai pas été assez discrète ! se dit-elle.
Elle est encore tombée dans un piège. Voyant cela, Leila augmente ses capacités au maximum. Medhi lui jette un éclair qu'elle dévie sans difficulté de sa lame enchantée, mais Yannis les enferme, elle et l'éclair, dans un champ de force. Elle dévie de nouveau l'éclair, mais vers le sol cette fois-ci. Un chien mort tombe du haut d'un toit. Toujours avec Jack, elle déchiquette le champ de force et court vers Yannis. Hélas, lorsqu'elle veut sauter pour frapper Yanis, elle glisse sur une très vieille coupure de journal, relatant l'histoire d'un certain Macache pro du cent mètres papillon. Elle tombe. Yannis ramasse son couteau qui lui a échappé des mains. Il tente de la poignarder, mais elle pare le coup in extremis à l'aide du cadavre de chien. Jack hurle :
— Ne les laisse pas m’utiliser pour te blesser !
À ce moment-là un jeune homme aux yeux verts-gris tellement profonds que Leïla aurait voulu s’y perdre fait irruption dans la ruelle et voit cette scène : un homme tentant de poignarder une jeune femme (très jolie d’ailleurs, de physique assez quelconque : petite, cheveux bruns et les yeux marron), se défendant à l'aide d'un cadavre de chien, et le jumeau de l'homme jetant des… éclairs !
Sans plus analyser la situation, il assomme par derrière l'homme aux éclairs, l'instinct prenant le dessus. Son jumeau, Yanis, veut aller aider Mehdi, mais est balayé par Leïla. À peine a-t-il touché le sol qu'elle est sur lui et lui arrache Jack :
— Merci ! claironne-t-il, mais comme toujours, seule Leïla l’entend.
Elle veut poignarder Yanis, mais il crée un minuscule champ de force, ce qui ralentit le couteau le temps qu'il roule à côté de Mehdi. Voyant sa vie et celle de son jumeau en danger, il utilise des ressources qu'il n'a jamais utilisées et crée un mur tellement épais que Leila met une bonne minute à le détruire, le temps que Yanis monte dans une voiture avec son jumeau, avant de s'enfuir.
Voyant cela, le jeune homme se tourne vers elle, lui fait un sourire charmant, et demande, optant pour le tutoiement :
— Comment t'appelles-tu ?
Puis avec une mine inquiète mais tellement craquante il fait :
— Et surtout es-tu comme eux ?
Leïla, encore sonnée d'avoir échappé de justesse à la mort et séduite par ce jeune homme, déballe tout ce qu’il lui demande :
— Je m'appelle Leïla et je viens du même monde parallèle qu'eux.
Puis elle fait :
— Et toi comment t'appelles-tu ?
— Je m'appelle Nathan, mais puis-je savoir si tu as un pouvoir toi aussi ?
Toujours sous le charme elle répond :
— Je peux augmenter les capacités de mon corps.
Choqué, il resta un moment silencieux. Puis il dit soudain :
— Je dois y aller, ou je vais être en retard !
Mais avant de partir il lui donne son numéro de téléphone :
— Si tu veux me revoir…
Puis il part en courant.
Leila rentre dans son hôtel toute secouée par cette journée. Elle va noter dans son journal qu’elle a fait trois morts aujourd'hui.
— Il n'en reste plus que vingt !
Au moment de ranger Jack, elle se rappelle qu'il lui a encore sauvé la vie, mais qu’elle y serait restée sans Nathan, avec pour seule compagnie un chien mort et un journal largement périmé. Elle se couche et Nathan peuple ses rêves.
Au milieu de la nuit, la porte de sa chambre jaillit hors de ses gonds, la réveillant au milieu d'un rêve sur Nathan. À peine les neuf hommes de la phalange (car c'était bien eux), voulurent-ils entrer que deux d'entre eux sont morts. Puis au maximum de sa puissance elle utilise le corps d'un des deux morts pour frapper les autres. Plusieurs d'entre eux chutent, les os brisés, seul le chef reste debout. Une seconde plus tard il s'effondre un couteau dans le cœur. Elle ramasse Jack et achève les six hommes à terre :
— On est vraiment trop forts !
Leïla ramasse ses affaires et s'enfuit.
Ce jour-ci sera le dernier jour de combat, car elle a localisé la base où Sam et ses dix gardes d'élite étaient cachés. Nathan lui a donné une superbe idée : lorsqu’il lui a demandé pourquoi elle n'utilise pas d'armes à feu, elle lui a répondu que son peuple avait une faculté immense de régénération, seuls les armes enchantées et les pouvoirs peuvent blesser et tuer les membres de son monde, une blessure par balle ne les neutraliserait que quelques secondes. Mais une idée a germé dans son esprit : si Sam et les dix explosaient, le temps qu’il se régénèrent elle pourra les tuer à l'aide de Jack. Leïla décide donc de s’infiltrer dans la base vide pour y placer des explosifs.
Elle se dirige donc vers la base. Soudain elle entend Nathan, s'arrête et soupire :
— Nathan tu as gagné, sors de ta cachette, tu peux m’accompagner.
Nathan arrive et dit :
— Je n’allais pas te laisser te battre seule, tu as vu leurs pouvoirs !
Leïla hausse les épaules. Soudain, il remarque :
— Cette ruelle me rappelle celle où nous nous sommes battus avec les deux jumeaux !
Soudain Mehdi et Yannis surgissent, un à chaque sortie de la ruelle. Nathan s'exclame :
— Encore eux !
Leïla glisse à Nathan :
— Occupe-toi de Yanis !
Elle s’élance vers Medhi, utilisant sa lame pour dévier les éclairs qu’il lui lance. Se rappelant l'histoire de Jonathan, elle ramasse un caillou qu’elle lance derrière elle. Medhi se déconcentre une seconde, et tombe lourdement, un couteau fiché dans la poitrine. Elle se retourne et se rend compte que le caillou qu'elle a lancé a atteint Yanis à la tête et l’a fait tomber. Elle se rapproche de lui pour le poignarder. Il retente le coup la dernière fois, mais il ne parvint à créer qu’un champ de force pitoyable, que Jack transperce sans peine. Il meurt comme son frère, un couteau dans le cœur.
— Youpi ! Il n'en reste plus que neuf ! s’exclame Jack.
Elle prend les vêtements de Medhi, lui expliquant que l’uniforme de la Menace pourrait leurs permettre de faire distraction. Elle laisse à Nathan ceux de Yannis. Ils s'élancent vers la base ennemie.
Au moment d'entrer, la personne qui garde l'entrée, a un moment d'hésitation face à leurs déguisements qui lui est fatal : elle s'effondre sans un bruit, la gorge tranchée.
— Bien fait pour ta poire ! dit Jack.
Puis Leïla place des mines dans la base, qui était vide.
Le lendemain, en milieu de matinée, elle se dirige près de la base et active son détonateur. La base explose. Elle regarde dans les décombres si les huit gardes d'élite et Sam sont dedans, pour les tuer. Elle trouve les huit gardes d'élite mais pas Sam. Elle les achève.
Soudain son téléphone portable se met à sonner. Elle décroche :
— Viens vite à la falaise d’Al-Pota ! fait une voix sifflante.
En entendant cela, Leïla, suppose que c'était Nathan et qu'il doit être blessé. Elle saute sur sa moto et se dirige vers la falaise d’Al-Pota, car elle est toute proche de la ville.
Lorsqu'elle arrive au pied de la falaise, elle monte les sentiers en courant. Elle arrive en haut, épuisée. Elle cherche Nathan mais ne le voit pas. Cependant elle n’a pas à attendre longtemps. Effectivement Nathan déboule, quelques secondes plus tard, aussi essoufflé qu’elle. Ils s’écrient en cœur :
— Pourquoi m'as-tu appelé ?
Soudain la même voix sifflante fait :
— Vous ne vous êtes pas appelés, c'était moi !
C'était Sam. Leïla dégaine son couteau :
— On va enfin le tuer cet affreux bonhomme !
Leïla dit :
— Tout est fini Sam ! La Menace a disparu, je m'en suis personnellement occupée.
— Pas du tout ! rétorque Sam. Rien n'est fini. Je te laisse le choix : ou tu embrasses ma cause, ou je vous tue tous les deux. Leïla hésite.

Et toi, cher lecteur, qu'en penses-tu ? Tu sais que les humains détruisent la Terre un peu plus chaque jour, et que par leur faute, des espèces disparaissent chaque jour. Alors, que faut-il faire ? Mieux vaut-il me tuer, moi qui suis « mauvais », et laisser chaque jour la Terre un peu plus dévastée jusqu’à ce que les Hommes réussissent à atteindre Gwadenlavia et lui fassent subir le même sort ? dit Sam (dans ce cas, poursuis ta lecture). Ou vaut-il mieux que Leïla épouse ma cause et extermine les humains, et ainsi sauve la Terre, ainsi que, à plus long terme, Gwadenlavia ? Dans ce cas, clique sur "voir la fin alternative".

Voir la fin alternative

Leïla veut utiliser son pouvoir, mais elle ignore que Sam a maîtrisé le pouvoir de l'ombre qui permet que lorsque les autres tentent d'utiliser leur pouvoir c'est à lui que cela bénéficie. Ayant ses capacités augmentées, grâce à Leila donc, il l'envoie valser au bord de la falaise. Il s'empare de son poignard enchanté pour l'achever, mais Nathan le frappe par derrière. Il se retourne et fait mine de frapper Nathan, juste pour pouvoir achever Leïla sans risque, mais au lieu de l'éviter, celui-ci se laisse blesser pour pouvoir frapper Sam. Et il le frappe avec ses dernières forces. Sam chute et s'écrase en bas de la falaise, mais Nathan est à l'agonie. Il se tourne vers Leïla et articule un faible :
— Je t'aime depuis que je t’ai vue.
— Moi aussi ! répond-elle
Ils s'embrassent et Nathan meurt dans ses bras.
— Oh non ! Je suis tellement désolé !s’exclame Jack.
Leila est rentrée à Gwadenlavia, après avoir enterré Nathan. Là-bas, tout le peuple fête la fin de la Menace, mais Leïla n’a pas la tête à faire la fête et elle reste dans son coin à parler à Jack, le cœur brisé. Elle veut désormais se consacrer à la sécurité de Gwadenlavia.

Paul Bataille